Retrouverez l’origine des noms de rues de notre quartier:
-
Rue Saint-Hilaire: Le nom Saint-Hilaire est celui d’un des premiers évêques, au nombre desquels on compte aussi Saint-Gervais, qui, après Saint Mellon, avait poursuivi l’évangélisation de la Gaule. Hilaire était né en 303 après J.C; il est mort en Phrygie en 367.
- Rue Orbe: Vient du vieux français « orbe », obturé, aveugle.
- Rue des Capucins: Vient du couvent des Capucins. La partie supérieure formait les rue Poitron et Sainte-Geneviève-du-Mont. On y trouve de nombreuses établissements municipales (Blibliothèque, crèches, PMI, foyer d’aide à l’enfance)
- Rue du Pont à Dame Renaude: Déjà présente au XIIIème siècle, cette rue porte le nom de la propriétaire d’un pont à péage au dessus du Robec.
- Rue du Mont, Sainte-Geneviève-du-Mont, de la Cigogne du Mont : Ces noms de rues ont tout simplement comme origine la pente entre la rue Saint-Hilaire et la partie haute des grands boulevards.

Rue Legouy – Cigogne du Mont
- Rue du Bon Pasteur, Rue des Pénitents, Sainte-Claire, des Capucins : Ces noms sont autant de souvenirs des communautés religieuses établies au XVème siècle. Après le départ des Clarisses de la rue Sainte-Claire, une porte monumentale du XVème siècle nous a été conservée: elle a été transportée et remontée à l’entrée du jardin Sainte-Marie. On notera qu’à l’époque révolutionnaire la rue des Capucins devint Rue Marat.
- Rue de la Rose: Le monastère des « Chartreux de ND de la Rose » a laissé son nom au XIIIème siècle.

Rue de La Rose 1967
- L’avenue de la Porte des Champs: Cette avenue s’appela longtemps Rue des Champs. Elle conduisait à la campagne et s’ouvrait sur le Val de la Jatte (Rue du Fond de la Jatte).
- Rue du Pas de Gaud: Provient d’une déformation du langage, un acte de 1492 mentionnant l’existence d’une enseigne où figurait un perroquet (en ancien français papegault). Ce nom par transcriptions successives est devenu Pas de Gaud.
- Rue Chantereine: Ce nom évoque le chant des grenouilles (en vieux français, raine) que l’on pouvait entendre dans les terrains marécageux du voisinage.
- Rue Eau de Robec: Doit bien entendu son nom à la rivière, mais celle-ci avait attiré les artisans teinturiers et drapiers qui exerçaient leur métier tout au long de son cours. La rue était pittoresques avec ses innombrables passerelles qui desservait chaque maison, avec l’eau qui changeait de couleur plusieurs fois par jour. Le ruisseau servaient aussi de tout à l’égout au point que Flaubert la qualifia « d’ignoble petite Venise ». Les maisons du quartier furent peu à peu adaptées à leur usage et on reconnaît, nombreuses, celles du XVIIIème siècle qui montrent leur grenier ouvert et abrité sous un toit débordant pour servir de séchoir. La rue a été assainie entre les deux guerres mondiales et le Robec suit maintenant un parcours souterrain.
- Rue François de Civille: Gentilhomme qui fut gravement blessé en 1562 lors des combats entre catholiques et protestants. Il était le compagnon du Roi de Navarre, père d’Henri IV. Ce dernier y mourut alors que François de Civille prématurément enterré, fut sauvé part son domestique. On dit aussi que François de Civille choisissait les demoiselles pour son roi Antoine de Bourbon.
- Rue Cantelles: Rue portant le nom du chant des oiseaux. C’est dans cette rue qu’un piège fut tendu à Henri IV. Son rendez-vous, anciennement Place Boulingrin, fut changé vers cette petite rue où les carrosses ne pouvaient passer.
- Rue Romulus, Brutus: Héritage de la période Révolutionnaire lorsque le retour à l’antique faisait fureur.
Articles: Mais où est passée la rue Brutus
- Rue Mollien: Anciennement appelée Rue du Bas-Cul, elle change de nom en 1867 en prenant le nom d’un savant économiste qui naquit dans la quartier même. Conseiller financier de Napoléon Ier, il fut ministre du Trésor de 1806 à 1815.
- Rue du Docteur Blanche: Cette rue, anciennement appelée Rue Blanche, remplaça les ruelles vétustes du Bon-Espoir, de la Planche Ferrée et de la Marêquerie. Elle changea de nom en 1867 pour commémorer le médecin chef de l’Hospice Général qui mourut subitement en 1849 lors d’une réunion du Conseil Municipal auquel il appartenait.
- Rue Lamauve: Donné en souvenir des bienfaits du docteur Louis-César Lamauve. Né à Vittefleur, cet ancien chirurgien en chef de l’hôpital, connu pour sa grande charité, avait fondé en 1852 un hôpital réservé aux protestant, Rue du Renard.
- Rue Germont: Anciennement appelée Rue Bougerue. Mr Germont, ancien présidents du Parlement de Normandie, permit de transformer en 1768 « L’Hospice des Pauvres Valides » – Enceinte hospitalière qui changea de nom en 1961 pour devenir l’Hôpital Charles-Nicolle.
- Rue Édouard Adam: Inventeur d’un nouveau procédé de distillerie. Une plaque commémorative se trouve au début de la Rue Eau de Robec, côté centre-ville.
- Rue Daliphard : cette rue a reçu , en 1833, le nom d’un propriétaire qui en a bâti les premières maisons. Elle a été ouverte dans les dépendances de l’ancien couvent des Capucins.
- Rue Poitron : On trouve ce nom écrit de différentes manières : Poetron, Poitron(1), Poettron et enfin Poiteron. Le mot » Poitron » en vieux langage, signifie vieille femme, et était souvent employé comme un terme de mépris. On voit, dans un acte de tabellionage du 5 mars 1423, la rue des Belles-Femmes désignée sous le nom de Poiteron, ce qui fait supposer une assimilation entre les femmes qui habitaient ordinairement les deux quartiers.
La rue Poitron est indiquée, dans les plans de 1655 et de1724, sous la dénomination de rue des Capucins, à cause du couvent qui y avait une entrée, et dont le nom est resté depuis à une rue voisine.
Un acte de 1461, et un autre de 1526, font mention de la rue Achevée, dite rue de Poiteron.
- Rue Mace:Ce doit être le nom d’un propriétaire. Les nomenclatures du 18e siècle lui donnent celui de rue du Refuge, à cause de l’ancien couvent de ce nom, appelé aussi » les Filles Pénitentes » qui était situé dans le rue Saint Hilaire, en face du couvent de Sainte Claire. Néanmoins, dans un acte de tabellionage du 15e siècle, elle est mentionnée sous le nom de » rue Massé, près le Refuge, dans la paroisse Saint-Vivien « .
- Rue Pilavoine: Cette impasse, dont l’entrée est couverte d’un porche, avait reçu le nom d’un habitant de la paroisse Saint Maclou. Ce nom figure sur les registres de la ville et sur ceux du tabellionage (Acte du 18 juin 1421). On le trouve aussi, dans un acte du 14 mars 1421, une rue aux Chatrins, dite le chemin de Pilavoine.
Dans des actes des 1533 et de 1542, il est fait mention de propriétés sises en la ruelle Friguet, dite Pilavoine. L’origine de ce nom pourrait être attribué au vieux mot » friquet » qui signifie petit-galant, freliquet. Taillepied cite au nombre des rues qui étaient dans le quartier Saint Hilaire une rue du Petit-Galand qu’on ne trouve pas dans les nomenclatures plus modernes. Cette double dénomination de Friguet ou de Petit-Galand, provenant d’une enseigne, a pu être donnée pendant quelques temps à la rue Pilavoine, à laquelle on aura restitué plus tard son nom primitif.
- Rue Accard : On donna à cette rue, en 1794, le nom de rue d’Anvers. Sa première dénomination, qui lui fut rendue en 1795, provenait évidemment d’un propriétaire. Dans une charte de 1199, on trouve une limite indiquée » depuis la porte de Saint-Ouen jusqu’au pont de la terre qui fut Acart Lebarrier » (Arch. Mun.)
Nous voyons dans un petit almanach publié à Rouen en 1794, cette rue désignée sous le nom de rue Achard. Un plan de 1784 porte Acare. Enfin, on trouve aussi quelquefois Acart, Achérée, désignations qui se rapportaient à la même rue.
On avait inscrit en 1818, au coin de la rue Accard, le nom de rue au Chat, qu’elle a porté anciennement, peut-être par corruption du langage. D’anciennes nomenclatures et les Affiches de Normandie indiquent également la rue du Chat près Robec. Depuis, on a effacé le nom de la rue du Chat, pour rétablir celui que la rue porte actuellement. »
- Rue Legouy : Mr Le Gouy – Bienfaiteur des Ecoles (1795-1870).
- Allée Daniel Lavalée:Daniel Lavallée était professeur d’Allemand au Lycée Fontenelle de Rouen et surtout, un passionné des maisons à pans de bois de Rouen. On lui doit une grande partie de la mise en valeur de ces maisons. Il était membre de plusieurs société savantes et aussi, conservateur du musée de Martainville.
Sources:
- » Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen » par Nicétas Périaux (1870)
- André ROBINNE « Origine et histoire des rues de Rouen » – Connaître Rouen – VII
- Site http://www.rouen-histoire.com de Jacues Tanguy et sa base de données recensant toutes les rue actuelles ou disparues de Rouen.
Pingback: Découvrez l’origine des noms de rue de notre quartier | Village Croix de Pierre - Rouen
Pingback: Retrouverez l'origine des noms de rues de notre quartier | Croix de Pierre | Rouen | Scoop.it
Pingback: Mais où est la rue Brutus | Village Croix de Pierre - Rouen
J’aimerai avoir quelques renseignements sur l’école libre rue Sainte Claire à Rouen (années 1939/1945) existe t’elle encore ???
Elle est certainement devenue l’école Kergomard et est une école maternelle de la mairie
oh ! comme je suis contente de lire ce blog, mes ancêtres sont de Rouen , et beaucoup aussi St Etienne du Rouvray,
j’ai pas mal dans la rue de Eau Robec, et rue blanche, et planche ferrée, et je ne comprenais pas,
vos explications sont super !
sinon est ce que cela vaut la peine de me déplacer au cimetiere de Rouen, pour retrouver de vieilles tombes ? est ce qu’il en reste ? et idem pour St Etienne du Rouvray, j’ai aussi Darnétal, et autres villes proches,
avec tout mes remerciements pour votre blog,
Julie
Pingback: Rouen d’Autrefois – Nouvelles photos | Village Croix de Pierre - Rouen